Ciné-débat autour du film "C’est le monde à l’envers"
Organisé au CGR de Bourges en partenariat avec EDF et l’association étudiante Gree’nsa, dans le cadre des "Printemps de l’INSA", cet événement a réuni des étudiants et personnels de l’INSA Centre Val de Loire pour échanger sur la manière de remettre le monde à l’endroit.
L’aventurier et réalisateur Nicolas Vanier a répondu aux questions des spectateurs après la projection de son film, qui retrace les destins croisés de deux familles : l’une forcée à un exode urbain brutal et l’autre issue du monde agricole, contrainte de les accueillir au sein de leur exploitation. Cette dystopie écologique est l’occasion de démontrer que la coopération et la tolérance, malgré les préjugés et les différences, peuvent être des pistes concrètes pour atténuer certains excès humains (en ville comme à la campagne) qui conduisent au dérèglement climatique.
Nicolas Vanier a souhaité avec ce film provoquer « une prise de conscience » sur la forme en n’ayant à aucun moment recours aux énergies fossiles durant le tournage, et sur le fond en insistant sur la vocation du film qui n’est "pas de changer le monde, mais juste d’amener les gens à se poser des questions."
Le réalisateur a insisté, en écho aux questions des futurs ingénieurs sur le rôle qu’ils pouvaient jouer face aux signaux alarmants envoyés par la nature, sur sa profonde foi en l’intelligence humaine et collective pour faire face aux défis environnementaux, en citant « des ingénieurs rencontrés il y a peu qui réussissent à produire de l’énergie avec la force des vagues » et « les enquêtes montrant que pour beaucoup de jeunes diplômés, le sens au travail prime désormais sur le salaire dans leur orientation professionnelle ».
Il a également rappelé le besoin d’incarnation, en espérant que le "Gandhi de l’écologie" soit déjà né pour inspirer et porter ce combat à l’échelle mondiale et a enjoint les étudiants de l’INSA CVL à « moins conjuguer le verbe avoir à l’avenir pour privilégier le verbe être » et « à prioriser la fabrique du bonheur à celle des biens et services ». A méditer !