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Le 12 novembre 1957, deux bâtiments accueillent, à Lyon, une promotion de 289 élèves-ingénieurs dont seulement 13 filles, dans un décor inachevé. "On n’avait qu’un amphi à notre disposition, pas de tables, et une plaque en contreplaqué pour pouvoir écrire…" se souvient un ancien élève. L’automne est tombé sur Villeurbanne, le brouillard a envahi La Doua, terrain en friche qui borde la frontière nord de l'agglomération.
L’heure est à l’Histoire : l’Institut National des Sciences Appliquées a ouvert ses portes, pour ne plus jamais les fermer.
"Nous étions tous dans le seul amphi de l’époque, appelé maintenant amphi Vannier, raconte Jean-Louis SAUVONNET, qui se rappelle lui aussi de son premier jour de rentrée. Les filles étaient assises au premier rang. Un groupe d’hommes entre avec à leur tête, le directeur, Jean CAPELLE. Très grand, il surplombait tout le monde. Nous découvrions alors l’équipe enseignante de l’INSA, des professeurs triés sur le volet par Jean CAPELLE lui-même. Un directeur extraordinaire..."
Avec son ami Gaston BERGER, philosophe et industriel très impliqué, ils avaient en effet imaginé une école d’ingénieurs « pas comme les autres ». Et en 1957, dans un contexte où la France manque d’ingénieurs, leur concept n’était pas passé inaperçu aux yeux des jeunes bacheliers en mal de formation adaptée.
Considéré aujourd’hui comme la 1re école d’ingénieurs post-bac en France, l’INSA a une attractivité croissante et le taux d’insertion de ses diplômés est excellent malgré une conjoncture difficile. Un des objectifs pour l’école : entretenir la place d’excellence de l’INSA au niveau français, mais surtout faire rayonner l’établissement au niveau européen et international, pour attirer les talents et les entreprises. L’INSA Toulouse ouvrira en 1963, suivi par Rennes en 1966. L'actualité de cete année anniversaire sue le site : http://5717.insa-lyon.fr/